... c’est la grimace assurée à l’autre bout du fil et peut-être le début d’une mauvaise aventure pour lui et pour vos équipes. Il pense, à raison, que nous ne sommes pas assez réactifs face à son problème. Ce manque de réactivité pourrait être imputé à un Système d’Information pour lequel la fonction est mal gérée et/ou la modification n’est pas possible. Ceci empêche de répondre rapidement à notre cher client. Tous sollicités au même moment, les différents services du back-office se rejettent la faute sans qu’une solution satisfaisante soit trouvée pour le client.
… et pendant ce temps, le client est toujours à l’autre bout du fil.
Trouvez le coupable !
"Dehors, je fais le beau et, à l’intérieur, je pédale."
C’est l’image connue du canard qui sourit en surface (le web) mais qui pédale (le back-office) comme un forcené sous l’eau !
L’entreprise est rapidement dépassée et ne peut donc pas évoluer vers de nouveaux produits. Tout ceci provoque un fort turnover du personnel informatique, contraignant le DSI à consacrer une partie de son temps aux recrutements tout en devant se justifier auprès du Board. En conséquence, vous ne maîtrisez plus votre société et votre front-office n’évoluera plus comme vous le souhaitez pour acquérir de nouveaux marchés. Cette situation entraîne des hausses budgétaires injustifiées pour renforcer l’IT. La boucle est bouclée. Un back-office mal géré et/ou ignoré au départ freine le développement de la société.
Pendant que les jeunes surfentAprès l’obtention de leur diplôme qui se résume à la conception d’un site web et de son front, les jeunes informaticiens font fi des annonces back-office, d’une part, parce qu’ils sont désintéressés et, d’autre part, parce qu’ils n’ont pas les compétences. Aujourd’hui, les recrutements back-office concernent essentiellement des informaticiens issus des grandes sociétés dont les compétences en matière de back-office sont reconnues.
... les anciens reviennent !Ces informaticiens ont en moyenne 40 ans et plus. Ces professionnels sont souvent bloqués dans leur carrière comme beaucoup d’autres dans les grandes entreprises. Ils décident alors de se projeter dans une nouvelle carrière (plutôt dans une nouvelle aventure) pour apporter leur expérience et être enfin reconnus auprès des entreprises de taille moyenne où ils constatent que tous les domaines sont abordés, dans un environnement où la direction semble plus proche des collaborateurs. Il existe une véritable pénurie pour l’embauche des informaticiens de gestion, capables de comprendre les fonctionnalités clés d’un back-office et la méthode de le concevoir. Les grandes entreprises sont, elles aussi, victimes de cette pénurie. Elles rappellent souvent leurs anciens salariés retraités moyennant une bonne rémunération surtout quand les jeunes retraités ont été poussés à la retraite. Quelle belle revanche pour eux !
En cause, nos universités.Avant les années 2000, les informaticiens étaient formés pour programmer de la gestion et avaient une connaissance des besoins back-office dès leur sortie d’université. En effet, à cette époque, les universités n’étaient pas toutes équipées de PC et encore moins d’internet et où l’essentiel des travaux pratiques s’effectuait par des traitements par lot (batch). Depuis, les universités forment majoritairement des informaticiens « www. » et des techniciens en informatique industrielle. Peu d'écoles supérieures sont spécialisées dans l'informatique de gestion. C’est le véritable problème et ce phénomène s’accentue d’année en année.
Développer dans la précipitation,En exemple, voici un casse-tête dont on se passerait bien : le remboursement d’un client pour un trop perçu ! Comment fait-t-on quand cette fonction n’est pas disponible dans l’applicatif back-office ? On fait tout naturellement appel au service comptable qui effectue l’opération directement sur son progiciel comptable… et les ennuis commencent. Le back-office n’a aucune trace de cette opération puisqu’elle a été enregistrée uniquement en comptabilité.
et sans maîtrise du besoin,Il n’y a plus d’intégrité entre la base de données comptable et la base de données de gestion. Bien du courage aux audits ! Et comment revenir sur un évènement de gestion qui a déjà été validé et qui doit maintenant être corrigé ? Par faute de temps, pour respecter les engagements fixés par la Direction, les corrections sont apportées par le biais de mises à jour rapides : les fameux « patchs » ou « update » qui sont des correctifs techniques à déconseiller fortement.
... on se sert de la technique !Avec la croissance de l’entreprise, le volume de ces « patchs » s’intensifie et bientôt on ne maîtrise plus rien. L’anarchie s’est installée transformant ainsi un système cohérent et exploitable en son contraire. Comme cela arrive souvent, dès la deuxième année d’activité, le service informatique est à genou et n’a plus assez de recul pour analyser les dégâts et trouver les bonnes solutions. Quand bien même la solution trouvée, remplacer des applications déjà en production s’avère ardu et onéreux.
L’alternative : les solutions intégréesDans ce contexte, un grand nombre d'entreprises se sont tournées vers des progiciels de gestion intégrés (PGI, ERP en anglais) mais qui sont très lourds à mettre en œuvre pour les petites structures et souvent trop coûteux pour les entreprises de taille moyenne.
1. La comptabilité n'a pas passé d'écritures et l'IT n'a pas fait de "patch" : cet article vous a fait perdre votre temps et vous a peut être rassuré. Néanmoins, par sécurité, consultez la liste des requêtes clients non abouties.
2. Dans le cas contraire, demandez la cartographie applicative de votre back-office et agissez pendant qu'il est encore temps !